La soi-disant opposition n’est plus ou moins qu’une jonction des intérêts de la mafia juridico-financière, des gros propriétaires fonciers, de la meute de l’ancien régime et des partisans du libertinage qui, après trois décennies de silence et de rapines, se sont autoproclamés « Front du Salut National ». Le retrait de leurs suppôts du nouveau parlement élu après la révolution puis des travaux de l’Assemblée constituante chargée de la conception du projet de la constitution, leurs refus d’un jugement impartial du clan Moubarek, de la destitution du inamovible maréchal de l’armée, du remaniement dans le corps de la magistrature, du décret constitutionnel, du projet de la constitution, de l’organisation du plébiscite sur la loi fondamentale du pays, de la nouvelle constitution adoptée avec 64% des suffrages, du gouvernement désigné, du dialogue avec le président élu démocratiquement et maintenant l’appel au boycott des élections législatives constituent autant de signes avant-coureurs de leur refus catégorique du changement.
Depuis son intronisation, le nouveau président égyptien n’a pas cessé de subir des procès d’intention, de récolter des refus catégoriques et de susciter davantage la suspicion de ses détracteurs qui louvoient en multipliant des accusations sans oser lui dire qu’ils veulent carrément « avoir sa peau ». Pour ce faire, ils optent pour le pourrissement de la situation politique, sociale, économique et sécuritaire en Egypte.
Il semble que les décisions souveraines de politique internationale prises, entre autres, par le nouveau président ne sont pas étrangères à la montée au créneau de ces appendices internes et à l’embrasement de la rue égyptienne. Il faut se demander à qui profite le crime. En tout cas, le salut des Egyptiens ne viendrait pas de cette opposition hétéroclite et encore moins de son leader qui a encore le sang des Irakiens sur les mains avec ses pseudos rapports sur les armes à destruction massive.